Gabon : Imbroglio au parti REAGIR « Ceux qui savent ne parlent pas » dixit de François Ndong Obiang

Entre réorganisation interne et conflits de leadership pour le contrôle du parti, François Ndong Obiang le président de REAGIR a lors de la fusion absorption de son parti avec le parti Rassemblement pour la dynamique populaire de Joé Royembo, apporter quelques éclaircissements sur la cabale orchestré contre sa personne par des ex membres du parti en mal de notoriété politique. Ceci à quelques semaines de la tenue des élections législatives et locales.
« Nous sommes à la veille des échéances électorales si un parti politique légaliste de la place démocratique a le bonheur de fusionner avec réagir, nous n’avons qu’à nous féliciter de cette entrée du parti pour une dynamique populaire qui nous a rejoint aujourd’hui avec toute son équipe dirigeante et ses militants. Réagir, qui est totalement ancré dans la vision et la politique du chef d’État, se félicite de ce nouveau apport extérieur qui va permettre de renforcer sa base et de participer certainement à une meilleure visibilité du parti sur le territoire national. » S’est Féliciter François Ndong Obiang au cours de cette cérémonie empreint de solennité.
Confortablement installé dans leur nouveau siège sis au quartier Louis loin de tout brouhaha, c’est avec joie et sérénité que les militants de REAGIR réunis autour de leur président ont accueilli leurs nouveaux compagnons politiques. « C’est réagir qui gagne, en grossissant un peu. Et donc, avec respect, nous avons accueilli ces personnalités dans notre nouveau siège parce que nous nous sommes confrontés depuis deux ans à cette manifestation organisée de démanteler, de démonter réagir, sinon de nuire à son président que je suis. Mais je crois que la République gabonaise sait que depuis trois ans je fais la politique.
Il s’est dit beaucoup de choses sur les réseaux. Vous voyez que je suis silencieux, parce que ceux qui savent ne parlent pas. C’est ma stratégie. Et puis, vous savez, je le dis aux gabonais. J’ai été élevé par le Premier ministre de ce pays. J’ai des pratiques, des usages et une éducation qui me permet d’être au-dessus de la mêlée, et surtout quand cette mêlée est misérable et ridicule. » A-t-il laissé entendre.
Vilipendé plusieurs jours auparavant par ses pourfendeurs d’avoir changé le siège du parti, François Ndong Obiang apporte des éclaircissements. « Nous avions, au siège une bataille d’un bail qui courait jusqu’en septembre 2025. Nous avons été surpris, il y a deux mois, qu’on nous oppose un nouveau bail. Qu’on nous oppose un bail qui s’est implanté sur notre bail. Bon, la Bayeresse a convenu avec une personne de faire un autre bail. Et ce bail n’était pas conforme à la loi, puisque nous avons un bail qui court. Nous avons voulu payer un loyer à la Bayeresse. Elle a refusé ce paiement en disant qu’elle est déjà attachée à une tierce personne. Et ces personnes, ce sont des personnes qui sortent du parti réagir. Et nous avons fait un congrès en mars dernier. Ces personnes ne sont jamais venues au congrès. Elles ont légitimement été exclues, parce que je suis le président de REAGIR. J’ai été élu en mars 2022 et réélu en mars 2025. Je suis dans la totale légalité. Mais il se raconte beaucoup de bruit dehors. J’apprends même qu’il y a un président provisoire, fonction qui n’existait pas dans les statuts. Je ne sais pas où est-ce qu’on est allé chercher cela. Mais un jour, on se mettra à table pour parler. Je trouve que c’est très bas. C’est du niveau des caniveaux. La seule ambition, c’est d’éliminer Ndong Obiang qui est passé premier vice-président de l’Assemblée, et qui aujourd’hui est ministre. On ne le détruit pas. Si Dieu ne décide pas qu’on le détruise, c’est simple. J’ai fait des choses dans ce pays en trois ans. Et je me trouvais en face de ceux qui se revendiquent la qualité de REAGIR, qu’ils en fassent autant. RÉAGIR est élevé, Il a grossi. Tout le monde veut son appareil. Mais ce n’est pas ça. On devrait le faire dans des formes légales, en dignité, en responsabilité. Donc, la jalousie existe sur Terre. L’obscurantisme est établi sur Terre. Mais il faut faire avec, parfois. Je réitère, ceux qui savent ne parlent pas.
Accusé d’avoir tout emporté lors du déménagement du siège, François Ndong Obiang se veut plus clair, « Nous avons occupé ces lieux avec des meubles que nous avons en déménageant repris. Donc, je ne vois pas qu’est-ce qui a été vidé et qui n’appartient pas à REAGIR. Donc, c’est à eux de prouver ce qu’ils ont dans ce siège depuis 2022. C’est aussi simple que ça. Donc, nous avons déménagé en toute légalité, en prenant toutes les formes nécessaires qui permettent d’aller nous expliquer ailleurs. D’ailleurs, ça fait quatre procès qu’ils ont intentés en justice.
Ils ont été déboutés. Ils en sont à un dernier où ils ont porté plaintes comptes les dirigeants de REAGIR pour menace et voix de faits. (Je sais l’étendue parfois de la légèreté de ce qui peut se passer dans les couloirs des tribunaux. Mais j’attire l’attention de tout le monde que force doit rester à la loi. Que l’on applique simplement le droit. Moi, je n’ai jamais saisi quiconque. Je n’ai jamais profité de ma qualité pour juger quelqu’un. Donc, on doit faire du droit. » Conclut-il.
Propos recueillis par Agnès Koumba