Gabon : réforme des partis politiques et répartition des sièges électoraux, François Ndong Obiang et Hermann Immongault face aux députés de la Transition

Les Ministres en charge de la Réforme et des Relations avec les Institutions, François Ndong Obiang, et son collègue de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault ont été auditionnés, le jeudi 13 Juin 2025 par les députés de la Transition. Cette audition portait sur l’avant-projet de loi relatif à la réforme des partis politiques et à la répartition des sièges électoraux dans le cadre de la Cinquième République.
En ouvrant les travaux, François Ndong Obiang, Ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions a souligné les limites de la législation en vigueur, adoptée en 2012, laquelle ne répond plus aux exigences actuelles en matière de transparence, de pluralisme démocratique et d’équité. Il a notamment relevé que cette loi comporte de nombreuses insuffisances qui entravent l’émergence d’un environnement politique équilibré et sain.
Dans cette optique, le nouveau texte législatif en préparation vise à combler ces lacunes en instaurant un cadre juridique renforcé, reposant sur les principes de démocratie pluraliste, de transparence, de bonne gouvernance et de participation citoyenne. Parmi les principales innovations proposées figurent : La reconnaissance de la personnalité juridique des partis politiques à travers un processus de déclaration plus rigoureux, encadré par des délais stricts et une publication officielle ; L’encadrement des mécanismes d’union, de fusion ou de scission des partis, avec l’introduction d’obligations de transparence et de formalisation ; Le renforcement du contrôle des financements, qu’ils soient publics ou privés, via l’obligation de tenue de comptes et de reddition de comptes devant la Cour des comptes ; La possibilité de suspension temporaire d’un parti politique par l’État, en cas de manquement grave à ses obligations statutaires ou de troubles à l’ordre public, sous réserve du respect des voies de recours juridictionnels.
Par ailleurs, le ministre de la Réforme a précisé que des dispositions transitoires ont été prévues dans l’avant-projet. Celles-ci permettront aux partis politiques existants de se conformer aux nouvelles exigences légales dans un délai de six mois à compter de l’entrée en vigueur de la loi.
Cette audition s’inscrit dans le cadre du processus de refondation institutionnelle engagé par les autorités de la Transition, en vue de doter le pays d’un système politique plus crédible, plus transparent et résolument tourné vers l’intérêt général.
Saint clair kengue