Présidentielle 2025 : l’offre de Jacques Bouhga pour un Cameroun nouveau

Présidentielle 2025 : l’offre de Jacques Bouhga pour un Cameroun nouveau

De nationalité camerounaise et panafricaniste, le Dr Jacques Bouhga-Hagbe possède un parcours universitaire remarquable. Il est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université Cornell (États-Unis) et d’un diplôme d’ingénieur de l’École Centrale Paris (France). Depuis son arrivée au Fonds monétaire international en 2002, le Dr Bouhga-Hagbe a acquis une vaste expérience sur diverses questions économiques en Afrique et dans les Amériques. Son expertise couvre des domaines essentiels tels que la politique budgétaire et monétaire, la gestion des finances publiques et les défis multiformes auxquels sont confrontés les pays en développement. Le Dr Bouhga-Hagbe croit fermement à l’immense potentiel de l’Afrique. Il est convaincu qu’avec un leadership visionnaire et des politiques économiques judicieuses, le Cameroun et l’ensemble du continent africain peuvent réaliser des progrès remarquables, répondant ainsi aux aspirations de leurs citoyens et de leur diaspora.

Dans son projet de société, il estime que le projet de transformation économique du Cameroun repose sur six piliers fondamentaux interconnectés, encadrés par une action publique volontariste et inclusive à savoir le capital humain et entrepreneurial à travers la réforme du système éducatif vise à former des innovateurs en adéquation avec les besoins du marché, grâce au télé-enseignement, à l’introduction de nouvelles disciplines et à la suppression des concours d’entrée. Le système de santé sera restructuré pour être universel, abordable et de qualité, soutenu par une entreprise publique nationale. Une université panafricaine est proposée pour harmoniser les systèmes éducatifs et sanitaires des pays africains.

Le capital social qui vise le renforcement de l’unité nationale en passant par la reconnaissance des héros de l’indépendance, la valorisation des langues et traditions locales, et la promotion du « vivre ensemble ». La diversité et l’inclusion seront garanties dans les institutions.

Le capital physique avec une économie plus inclusive soutenue par des infrastructures modernes, un cadre juridique simplifié et un secteur financier participatif. Une plateforme électronique et des « entreprises populaires » permettront aux citoyens d’investir directement dans l’économie.

L’environnement macroéconomique basée sur une politique économique saine, centrée sur l’éducation, la justice et la sécurité, sera mise en place. Le financement de l’économie reposera sur le capital privé plutôt que sur l’endettement public. Les entreprises publiques seront remplacées par des structures contrôlées par les citoyens.

La stabilité politique avec l’avènement d’une nouvelle constitution qui va renforcer l’État de droit. La Cour suprême supervisera les élections et des réformes démocratiques profondes (vote électronique, présélection des candidats) seront introduites et l’intégration économique à travers un projet qui prévoit une intégration régionale renforcée avec la ZLECA, un Fonds Monétaire Africain et une monnaie nationale, le « krou », accompagnée d’émissions de monnaies privées sous contrôle de la Banque centrale.

D’autres politiques sectorielles complètent cette vision : l’Emploi, PME et numérique qui reposent sur la digitalisation de l’administration, application mobile pour les services publics, soutien à l’emploi des femmes et handicapés, et transparence dans la gestion des ressources humaines. La protection sociale qui mettra en place la création de fonds de soutien aux revenus et redressement des entreprises, transferts sociaux et infrastructures sociales. La santé avec l’implémentation effective de couverture maladie universelle, gestion publique des centres de santé via une entreprise populaire. L’Aménagement du territoire qui passe par une planification urbaine pour 200+ millions d’habitants, promotion du tourisme, artisanat, musées ethnoculturels et énergies renouvelables. L’histoire nationale qui s’appesantira sur la réhabilitation des héros de l’indépendance, réécriture de l’histoire coloniale, adoption du nom « KAMERUN ». La modernisation de l’administration publique qui nécessite la numérisation, plan de travail présidentiel, système d’évaluation basé sur la performance, grille salariale unique et lutte innovante contre la corruption.

 

Éducation et citoyenneté

Le projet politique vise à refonder la citoyenneté camerounaise en reconnaissant les Camerounais d’outre-mer et en protégeant les droits des citoyens de naissance. La naturalisation sera strictement encadrée par des critères transparents. Un système de notation civique sera instauré pour valoriser le bon comportement citoyen.

L’éducation sera obligatoire dès l’âge de 3 ans, avec une forte insistance sur la laïcité. La pratique religieuse deviendra un privilège conditionnel. Les écoles religieuses seront soumises à un strict contrôle de l’État et tout financement étranger passera par le ministère compétent. Une Académie des Langues du Cameroun (Alc) sera créée pour élaborer une langue nationale à partir des langues ethniques, en vue de remplacer progressivement le français et l’anglais. Une langue panafricaine sera également développée. Le patrimoine linguistique et ethnoculturel sera protégé par un Conseil national des traditions ethnoculturelles, tandis qu’un musée mondial des langues sera établi.

Concernant le foncier, la réforme vise à limiter la spéculation et à sécuriser la propriété. Un seul titre foncier pour résidence principale sera permis par contribuable vivant, et tous les autres terrains devront faire l’objet d’une mise en valeur effective. Le processus foncier sera numérisé et confié aux notaires, supprimant ainsi les postes de conservateurs fonciers.

L’exploitation des ressources naturelles sera régulée par des contrats-types, révisés si nécessaire, et gérée par une société publique. Une commission judiciaire sera chargée d’auditer les exploitations passées. Les terres seront considérées comme ressources naturelles à part entière.

Des fonds publics seront mis en place pour réduire les coûts de l’éducation, de la santé, du logement et pour financer des projets de développement par les couches vulnérables.

À l’échelle panafricaine, le Cameroun promouvra la création de l’Organisation des peuples noirs, soutiendra l’université panafricaine, le Fonds monétaire africain, la ZLECA, et œuvrera à la réforme de l’Union africaine et de l’Onu. Le Cameroun se réserve le droit de se retirer de l’Onu si ses mécanismes ne sont pas démocratisés.

 

Réformes de gouvernance

Le programme propose des réformes ambitieuses pour renforcer la gouvernance, la transparence, et la participation citoyenne au Cameroun. Une plateforme électronique permettra aux citoyens de dénoncer anonymement les malversations. En matière de sécurité, les forces de défense bénéficieront de « primes de versatilité » et certaines fonctions civiles, comme le transport scolaire, leur seront confiées en temps de paix. Un service national noté sera introduit pour les étudiants de l’enseignement supérieur.

Dans les marchés publics, une Agence d’approvisionnement gérera toutes les transactions étatiques via une plateforme numérique inclusive, favorisant les Pme. En culture, le programme prévoit la construction de musées panafricains, la promotion des langues et musiques africaines, et le développement du tourisme culturel via une société populaire. Le secteur sportif sera réorganisé autour d’une Société Nationale des Infrastructures Sportives, avec formation gratuite d’entraîneurs et renforcement des championnats nationaux.

Sur le plan institutionnel, le programme prévoit la suppression de certaines institutions (Sénat, Conseil Constitutionnel), la réduction de la taille de l’État et une justice plus accessible, moderne et contrôlée par le peuple (jury populaire pour juger les magistrats, pouvoirs élargis de la Cour suprême). Cette dernière deviendra une administration publique à part entière, supervisant le processus électoral et le système des fichiers uniques.

Le président de la République aura des pouvoirs élargis mais contrôlés : il pourra proposer des lois par référendum, mais pourra aussi être destitué par la Cour suprême en cas de manquement grave. Les mandats présidentiels seront limités à deux (14 ans maximum), et ceux des parlementaires à six. Le vote électronique et des « prix des électeurs » seront introduits pour renforcer la participation citoyenne.

Les médias recevront un financement basé sur une notation citoyenne. Le rôle du peuple sera renforcé dans la législation, avec possibilité d’initiative populaire et de référendum direct. Une Agence de suivi évaluera tous les six mois la mise en œuvre d’un « plan de travail présidentiel » chiffré, publié en début de mandat. Des mesures strictes encadreront la gestion des finances publiques. Enfin, une réforme de la symbolique républicaine interdira aux dirigeants en fonction de s’auto-glorifier. Seules des personnes décédées depuis plus de cinq ans pourront donner leur nom aux biens publics, via un processus encadré.

 

Par Dimitri Mebenga

 

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