Gabon : Centre National d’Examen des Permis de Conduire (CNEPC) fortes tensions entre les agents et dame Valérie Shoshana ONDO
Au lendemain de la nomination par intérim de dame Valérie Shoshana ONDO à la direction du Centre National de l’Examen du Permis de Conduire (CNEPC), des voix s’élèvent au sein de cette structure pour dénoncer la gestion chaotique et scabreuse de celle qui jusqu’à sa nomination entend qu’intérimaire s’illustrait par des actes peu orthodoxe et loin de tout éthique dans la maison.
C’est la vague des changements opérés dans la structure par dame Valérie Shoshana Ondo qui fait redouter la quasi-totalité des agents qui craignent le retour de la corruption et du népotisme favorisés par cette dame. Selon certains agents qui remettent en cause le parcours administratif de Dame Ondo Valérie Soshana, il ressort que cette dernière avait été nommée Directeur Adjoint 2 du CNEPC par le Conseil des ministres du 10 janvier 2018. Cependant, en 2019, une réforme initiée par l’ancien régime avait supprimé ce poste, la réintégrant ainsi à son statut d’agent administratif. Pourtant, selon plusieurs sources internes, elle aurait par la suite présenté une attestation lui attribuant le poste de Directeur Adjoint 1, une fonction qui était pourtant restée vacante depuis plusieurs années. Cette situation a donné lieu à plusieurs correspondances administratives pour clarifier son statut, sans qu’une décision officielle n’ait jusqu’à ce jour été rendue.
Au sein du CNEPC, c’est un climat de tension qui y prévaut. Les agents résolu et bien déterminer à ne pas laisser la forfaiture et l’anarchie s’installer dans cette entité sous tutelle du ministère des transports. Certains employés auraient été déplacés, tandis que d’autres, nouvellement arrivés, auraient été installés à des postes clés. Notamment le retour de certains informaticiens et des prestataires externes, dont la présence avait été remise en question par l’ancienne direction.
Pour certains, ces changements suscitent des inquiétudes quant aux risques et dérives que ces mutations injustifiées peuvent entraîner avec le retour d’anciens démarcheurs, suspendus par la précédente direction. Des réaffectations brusques et des décisions prises sans concertation ravivent un peu plus au quotidien les tensions au sein du CNEPC. Et d’ajouter que, cette réorganisation soudaine et sans enquête de moralité préalable viserait à contrôler le centre et réinstaurer un système de fraude au sein de l’institution. Certains agents laissent entendre que ‘’l’informaticien en poste aurait même promis 10 millions de FCFA au ministre des Transports pour garantir son maintien dans les affaires.’’
Cette situation qui exaspère vient démontrer l’incapacité du Secrétaire Général du ministère des Transports à taper le poing sur la table afin que cesse ce désordre. Le CNEPC ne devrait pas être un foyer de corruption, où les permis de conduire et les cartes grises sont bradés à moindre coût et au plus offrant. Un appel est ainsi lancé au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, afin qu’un regard attentif soit porté sur le CNEPC. Une réunion importante aurait récemment eu lieu au ministère des Transports, laissant planer des doutes sur d’éventuels changements à venir.
Gustave Essono Edou
