Gabon : AGASA, un management dépourvu de sens et des recrutements copains coquins sous l’ère Jean Delors Biyogue Bi Ntougou

Au cours de sa récente conférence de presse, le Dr Jean Delors Biyogue Bi Ntougou Directeur Général de l’AGASA a dit avoir amorcé le recrutement de plusieurs agents. Pourtant selon des investigations près de 80% des agents recrutés sont en inadéquation avec les corps de métiers de l’AGASA. Près de 60 agents recrutés ne correspondant pas aux besoins réels de l’AGASA. Et les personnes recrutées par lui ne sont pas habilités pour effectuer les missions d’inspection et de contrôle sanitaires et phytosanitaires.
Pour pallier cette difficulté, le DG de l’AGASA a entrepris de former ces derniers aux Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH). A travers une formation qui n’a duré que 3 heures d’horloge dans une des salles de l’AGASA Sanctionné par la remise des diplômes en ressources Humaines. A-t-on appris de source interne. Entre 2019 et 2023, sous la direction de Mme Alia MAGANGA MOUSSAVOU, l’AGASA a réussi à apurer une dette sociale laissée par son prédécesseur de 600 millions de francs CFA. Sous le Directeur Général actuel cette dette autrefois épurée est de l’ordre de 900 millions, si on s’en tient à sa conférence de presse. A-t-il payé les cotisations sociales du personnel depuis son arrivée ? La réponse est NON.
En 2024 en tant que PCA, il a fait adopter un budget de 4 milliards. Au terme de l’exercice, l’AGASA n’a recouvré que 2,6 milliards de FCFA. Pour 2025, il récidive avec un budget de 4,6 milliards de FCFA alors qu’il n’y a eu aucune réforme structurelle, organisationnelle ou fonctionnelle. Pourquoi ne pas prendre ces 1,4 milliard demandé dans son budget prévisionnel 2025 ? S’agissant des véhicules, entre 2023 et 2024, l’agence s’est dotée de 11 véhicules de terrain et de 3 bus, renforçant ainsi ses capacités logistiques. Ces véhicules ont tous été achetés par Mme Alia MAGANGA MOUSSAVOU.
En 2024, avant son départ de l’AGASA, cette dernière a acheté deux pick-up et un véhicule Starlette, qui se sont ajouté à cette flotte existante, portant le nombre total à 17 véhicules. Cependant, à son arrivée, le Directeur Général actuel a pris la décision de vendre aux enchères la quasi-totalité de ces moyens roulants. Il ne reste à ce jour que cinq véhicules disponibles, comme il l’a lui-même reconnu en conférence de presse. Il faut souligner que ces véhicules ont été vendus dans la plus grande opacité, sans huissier ou autres. Aucune procédure administrative n’a encadré cette vente. Elle s’est faite par un Conseiller (Monsieur ONDIAS) sous la supervision du DG actuel.
Par le passé, l’agence avait lancé plusieurs projets structurants et stratégiques sur fonds propres, destinés à garantir la sécurité sanitaire des aliments. Ces initiatives comprenaient notamment : La création de plusieurs délégations provinciales, faisant passer leur nombre de 5 à 9 ; Le doublement des postes d’inspection frontaliers (PIF), de 7 à 14 ; Des campagnes de sensibilisation et de mise aux normes auprès des acteurs du secteur alimentaire et phytosanitaire, incluant les acteurs de l’alimentation de rue, les établissements artisanaux, les points de vente de viande fraîche, les producteurs maraîchers, les poissonneries.
Il est important de signaler que contrairement à ce qui a été annoncé par le DG-AGASA, les postes d’inspection frontaliers terrestres étaient pourvus de kits de détection rapide des résidus de pesticides. Plus de 80% des importations terrestres se composent de fruits et légumes. Les agents aux frontières avaient été dotés sous le magistère de Mme Alia MAGANGA MOUSSAVOU de sonde électronique pour la détection des résidus de pesticides dans les légumes fruits et de mallettes portatives pour les légumes feuilles. Ces tests rapides donnent des résultats en 15 minutes pour les analyses physico-chimiques à l’aide de mallette et en une minute pour la sonde électronique. L’absence d’une politique de gestion des réactifs et de maintenance des équipements pourrait expliquer la situation actuelle.
D’autres projets, réalisés entre 2019 et 2023, méritent également d’être mentionnés notamment la construction et l’opérationnalisation du laboratoire d’analyses alimentaires, aujourd’hui non fonctionnel ; La construction du Quai de transbordement d’Eboro, également à l’arrêt aujourd’hui ; La mise en place d’un numéro vert gratuit, outil essentiel de veille sanitaire, désormais suspendu ; La création d’une salle de repos pour le personnel, dont les équipements ont été vendus aux enchères à l’arrivée du nouveau Directeur Général ; La mise en place d’un système de gestion de flotte du personnel, aujourd’hui inopérant faute de règlement du fournisseur.
S’agissant du projet de certification ISO 9001 : 2015 de l’AGASA et de l’accréditation du laboratoire à la norme ISO 17 020 : 2012, il faut rappeler que ce projet a été élaboré et initié par Mme Alia MAGANGA MOUSSAVOU. A ce jour, selon les informations recueillies, les indicateurs montrent clairement que l’AGASA s’est éloignée de ces objectifs stratégiques et opérationnels. Pour preuve, le Directeur Général actuel est le principal facteur bloquant à l’atteinte de la certification. Ce dernier ne respecterait aucune procédure au sein de l’AGASA. Fait qu’il reproche pourtant à son adjoint qui par ailleurs a respecté toutes les procédures ayant conduit à l’inspection des établissements de la filière eau. Si le non-respect de procédures se limite à ne pas avoir l’accord de son DG avant d’agir sur une question de santé publique, alors les procédures de l’AGASA doivent être revisitées. Tous les documents consultés mis en avant par le DG-AGASA dans son communiqué montrent une incohérence flagrante entre les textes mentionnés et l’objet des établissements inspectés.
Par contre, les recrutements effectués par ce DG n’ont pas respecté la procédure de recrutement des agents. Il en est de même de plusieurs autres procédures qu’il ne respecte pas au sein de l’AGASA. C’est donc dire que la certification dont il parle, il semblerait qu’il ignore lui-même les tenants et les aboutissants. On ne peut brandir l’objectif de certification quand on est soi-même le principal facteur bloquant à l’atteinte des objectifs.
À la lumière de cette analyse, il apparaît clairement que le problème fondamental de l’AGASA n’est pas d’ordre financier, mais réside essentiellement dans une gouvernance défaillante. Le Dr Jean-Delors BIYOGUE ne dispose ni de la compétence stratégique, ni de la capacité managériale, ni de la rigueur technique requises pour diriger une agence aussi sensible et structurante. Son maintien à ce poste compromet gravement la mission sanitaire nationale et met en péril les acquis institutionnels patiemment construits au fil des années. Une réforme en profondeur du leadership de l’AGASA s’impose pour rétablir son efficacité et restaurer la confiance des agents comme des partenaires publics et privés.
C’est dans ce contexte que Jean Delors Biyogue Bi Ntougou désormais surnommé à l’AGASA « DG VOYAGEUR » s’est fait refouler à l’aéroport international de Libreville alors qu’il repartait à Paris par ce que refusant de déclarer la somme de 4 millions qu’il détenait par devers lui et plus étonnant pendant son absence son intérim sera assuré à la tête de l’AGASA par la délégué qualité de l’AGASA pourtant cette structure disposé d’une hiérarchie bien établie.
Gustave Essono Edou